Peux-tu te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaitraient pas encore ?
J’alterne depuis 20 ans l’entreprenariat et l’intraprenariat avec une seule obsession en tête : aider à régénérer les entreprises. J’ai notamment eu la chance de travailler pour le Groupe SEB, le Groupe Pierre et Vacances, Center Parcs et la Marque WIKO.
Pourquoi as-tu souhaité t’investir en tant que Sharee Advisor ?
J’ai « fixé » depuis 10 ans une méthodologie en 3 temps pour essayer de réussir ce challenge impossible de la transformation digitale.
- On stimule,
- On structure,
- On transforme.
Une chose est certaine si les collaborateurs de l’entreprise n’ont pas le Mindset Digital ça ne prend pas ! Un des premiers leviers de transformation est la prise de conscience que nous sommes des « fourmis », nous ne pouvons pas faire bouger les organisations sans être organisé et sans un travail collaboratif. Sharee est un outil formidable pour aider à créer un phénomène de groupe par les salariés d’une entreprise.
Tu as une expérience confirmée de CDO, selon toi où en sont les entreprises dans leur transformation digitale ?
Pour moi la Transformation digitale est un chemin en aucun cas une destination. La plupart des CDO que je connais, et moi le premier ont fait beaucoup de communication sur ce sujet mais la réalité est souvent soit très anecdotique, soit superficielle et parfois un véritable cauchemar. Les entreprises ne veulent pas se transformer naturellement, les freins sont nombreux et le plus important réside dans les collaborateurs des entreprises qui parfois tout en étant minoritaires s’opposent aux évidences.
Pourquoi est-il essentiel à ton avis pour les entreprises d’engager leurs collaborateurs dans une démarche d’employee advocacy ?
Les oppositions naissent de craintes et d’incompréhensions. La formation, la stimulation et l’explication par l’exemple, je dirais même l’exemplarité sont incontournables. Le management seul ne peut pas modifier l’ADN des entreprises, il faut être capable de créer des mouvements de fond en s’appuyant sur les forces vives des organisations.
Quels sont pour toi les 3 principales vertus d’une démarche de collaborateurs ambassadeurs pour une entreprise ?
Les 3 principaux sujets très concrets qui émerveillent tout le monde quand on réussit à mettre en place ce genre de méthodes :
- La puissance du collectif pour aider les entreprises à mieux communiquer, à être plus pertinent ;
- La puissance du collectif pour générer de l’appartenance et de la fierté ;
- La puissance du collectif pour générer du business.
Quels sont selon toi les premiers acteurs à convaincre pour réussir sa démarche d’Employee Advocacy ? Les dirigeants ? Les collaborateurs ?
Il est évident que ce sont les collaborateurs qu’il faut convaincre, pas pour installer ou mettre en place les outils et les méthodes. Mais pour être assidus, pour ne rien lâcher et pour s’assumer en tant qu’ambassadeurs.
Surprise ! Les collaborateurs les plus efficaces ont surtout des qualités humaines https://t.co/nBqoDOLKO0 via @LADN_EU
— Rodolphe Roux (@RodolpheRoux) 31 mars 2018
Une fois que la direction est convaincue des bénéfices d’une telle démarche, quels sont les autres pré-requis pour réussir son programme d’Employee Advocacy ?
Il faut accepter que cela va prendre du temps, que les batailles sont nombreuses et sur chaque détail. Il faut avoir le support de tous les décideurs mais surtout de tous les utilisateurs, et enfin il faut libérer les énergies créatives pour permettre à chacun de créer son propre contenu dans tous les domaines de l’entreprise.
Une démarche d’Employee Advocacy place les collaborateurs au coeur de la stratégie de communication d’une marque sur les réseaux sociaux, mais comment libérer la parole des collaborateurs ? Certains peuvent être effrayés par une telle exposition sur les réseaux sociaux ?
En 10 ans j’ai de nombreuses anecdotes qui feraient sourire les lecteurs de notre Blog, je les garde pour mon prochain article. Je préfère dire que l’enjeu pour devenir un expert du digital c’est d’avoir en tête que notre monde a changé, que la question n’est plus j’y vais ou je n’y vais pas, mais plus j’y suis, du coup comment dois-je y être ?
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